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  • 1 Jean Jaurès, Extrait du Discours à la Jeunesse

    Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire ; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de noire bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques.
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  • 2 Jaurès

    Je n'ai jamais séparé la République des idées de justice sociale dans la vie privée, sans lesquelles elle n'est qu'un mot.
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  • 3 Profession de foi du député J Jaurès 29 avril 1906

    La République est le seul gouvernement qui convienne à la dignité de l'homme, car elle seule met en jeu la raison et la responsabilité de tous...
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  • 4 Jaurès

    Je porte en mon cœur un rêve de fraternité et de justice, et je veux travailler jusqu'au bout à le réaliser.
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  • 5 Jaurès

    La République c'est le droit de tout homme, quelle que soit sa croyance religieuse, à avoir sa part de la souveraineté
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Le 05 mai 2014. Présentation de la liste du Front de Gauche île de France devant le siège d'Alstom à LevalloisPerret

 Allocution de Patrick Le Hyaric prononcée devant la presse

 Mesdames et messieurs,

Chers confrères,

Nous vous remercions de votre présence à la présentation de notre liste unitaire du Front de gauche, avec Raquel Garrido, secrétaire du Parti de gauche, François Pélissier, conseiller régional, responsable d’Ensemble, Michel Jallamion, secrétaire de République et socialisme, Anne Sabourin, membre du bureau européen du Parti de gauche européenne, Roland Muzeau, député honoraire, Tordjman Patricia, Maire de Gentilly, Simonnet Danielle, élue au conseil de Paris, Hélène Cillieres, militante associative, Nordine Idir, secrétaire national du Mouvement des Jeunes Communistes.

Nous avons décidé, symboliquement de vous présenter notre liste du Front de gauche de la circonscription Ile de France et Français de l’étranger, pour les élections européennes du 25 mai prochain, ici, devant le siège du groupe Alstom.

Nous voulons manifester ainsi notre sympathie, notre solidarité active, aux 18000 salariés du groupe, inquiets des perspectives de démembrement de cette belle entreprise nationale qu’ils ont bâti de leur travail, considérés aujourd’hui avec mépris, comme de simples sujets dans un mécano financier où dominent des rapaces de la finance, peu soucieux de l’emploi et de la souveraineté économique.

Nous le faisons d’autant plus que ce qui se passe aujourd’hui autour de ce groupe est le révélateur des affres de la mondialisation capitaliste financiarisée et d’une Union européenne qui n’en protège pas. Au contraire ! Le gouvernement français gesticule beaucoup mais ne produit aucun acte concret, tandis que les instants européennes ne disent rien, ne prennent aucune initiative pour une stratégie industrielle susceptible, non seulement de défendre des atouts décisifs dans les secteurs du transport et de l’énergie, mais pour utiliser Alstom comme un puissant levier pour propulser, sans attendre un grand projet industriel s’inscrivant dans la nécessaire transition environnementale.

Les transports collectifs accessibles et l’énergie, avec les nouvelles machines à construire pour les centrales électriques, thermiques, éoliennes hydroélectriques en sont des secteurs essentiels.

Alstom est aujourd’hui la victime, à la fois de l’austérité qui compresse la demande, de la voracité des marchés financiers qui conduit le groupe Bouygues à vendre ses parts dans Alstom, au bénéfice soit de Général Electric qui a accumulé un véritable trésor de guerre ou de Siemens qui en deviendrait un concurrent, d’un Euro trop fort qui défavorise nos productions et d’un manque de volonté politique.

L’intérêt commun, la souveraineté économique, la défense de nos atouts industriels et le développement de nos moyens pour une stratégie de transition écologique, implique une action forte de l’Etat, avec une appropriation sociale et publique et démocratique du groupe.

Cette appropriation publique et sociale doit se faire en combinaison avec les entreprises publiques qui passent commande à Alstom qu’il s’agisse de la SNCF, de la RATP, d’EDF et d’Areva.

Ainsi, un grand pôle public national de l’énergie et des transports, soutenu par la Caisse des dépôts et consignations et la Banque publique d’investissement, placerait notre pays au cœur d’un projet pilote de coopération européenne, visant l’accélération de la transition écologique.

Ceci appelle d’ailleurs de reposer avec force la question du changement des règles européennes sur les aides d’Etat aux entreprises pour leur permettre d’être soutenues. Rien ne servirait de disserter sur la grande conférence sur le climat qui doit se tenir en décembre 2015 à Paris, si on ne n’en donne pas les moyens.

C’est sur ce fond inquiétant que s’engage la campagne des élections européennes. Nous en appelons à un vrai débat démocratique sur les enjeux de l’élection des députés. Nous n’acceptons pas qu’une nouvelle fois il soit confisqué, empêchant nos concitoyennes et concitoyens de choisir en toute connaissance de cause.

Ces élections ont lieu dans un contexte tout à fait nouveau pour les électrices et les électeurs, marqué par plusieurs éléments.

D’abord les citoyens de l’Union européenne font l’amère expérience que, contrairement, à ce qui leur a été promis, cette Europe ne les protège, ni de la mondialisation capitaliste, ni de la crise. Au contraire ! La crise sert de prétexte pour détruire ce que l’on appelait depuis la fin de la seconde guerre mondiale «  le modèle social européen ».

Dans cette Europe on trouve des milliards pour sauver les banques, pas un sou pour agir efficacement contre le chômage !

D’autre part, ils peuvent vérifier que ce que nous avons expliqué au moment du débat sur le projet de traité constitutionnel européen, en appelant à le rejeter s’avère exact. L’Europe de la libre circulation du capital produit la situation d’Alstom, et les paradis fiscaux, pendant que le chômage et la pauvreté augmentent.

L’Europe du traité budgétaire décliné dans chaque pays, conduit les gouvernements et particulièrement le gouvernement français à réduire d’au moins 50 milliards les crédits sociaux et publics utiles aux populations dont une partie servira à alimenter les caisses des grandes entreprises, sans aucun bénéfice pour l’emploi.

L’enjeu des élections européennes pour notre liste du Front de gauche est donc de sortir de l’Europe de la finance qui produit l’austérité pour les travailleurs et leurs familles, pour placer au cœur d’une reconstruction une nouvelle Union des nations et des peuples souverains, solidaires. L’humain d’abord !

Oui, nous voulons créer les conditions d’une autre majorité au Parlement européen pour rompre avec les choix ultra libéraux actuels et refonder, reconstruire l’Europe au service du travail, d’un autre avenir pour les jeunes, une autre répartition des richesses, la défense des services publics, une Europe profondément démocratisée qui permettra aux peuples de prendre le pouvoir sur les marchés financiers, une Europe porteur de coopération, de solidarité en son sein et avec les autres peuples, particulièrement les pays du Sud. Une Europe féministe qui prône l’égalité homme/femme et défende le droit à l’avortement. Une Europe de la transition écologique. Une Europe qui porte en son cœur le désarmement et la paix. Une Europe active et solidaire avec les mouvements démocratiques des pays arabes et active pour que le peuple palestinien dispose de son Etat et de sa patrie.

Nous nous présentons pour la première fois dans le cadre d’une campagne européenne unitaire, sous l’égide du parti de la gauche européenne, conduite par notre ami Alexis Tsipras, dirigeant de Siriza en Grèce.

Notre liste du Front de gauche s’inscrit dans cette campagne unitaire européenne pour donner de la force à notre groupe de la Gauche unitaire européenne / Gauche verte nordique au Parlement européen.

Une progression du nombre de nos députés constituerait un atout important pour les populations, les salariés, la jeunesse, les femmes.

En effet, contrairement à ce qui se dit parfois, les députés européens ont à amender, à voter des textes de lois européens qui sont par la suite traduits dans le droit national.

Plus il y aura de députés Front de gauche en France, alors que dans plusieurs pays nos amis vont aussi progresser en nombre d’élus, plus notre groupe déplacera le centre de gravité du Parlement européen vers la gauche et le progrès social, humain et écologique.

A un moment où le paysage politique européen montre des aspects inquiétants avec les recompositions à droite, sur des bases réactionnaires et rétrogrades, souvent alliées avec des forces national-populistes, xénophobes, d’extrême-droite, nous appelons à la mobilisation la plus large pour peser du côté gauche en utilisant le vote Front de gauche.

C’est d’autant plus indispensable que la droite allemande, sous l’égide de Mme Merkel, envisage pour le lendemain des élections européennes de faire accepter le projet d’un nouveau traité européen qui reprendrait les orientations et les missions super austéritaires de la Troïka qui sévit en Grèce et au Portugal.

Avec un autre parlement européen, le fameux texte renforçant l’austérité n’aurait pas été voté.

Avec un autre Parlement européen, nous aurions obtenu une autre directive sur les travailleurs détachés.

Avec un autre Parlement européen, nous aurions fait voter le rapport pour l’égalité homme-femme et le droit à l’avortement.

Je n’ai cessé de mener ces combats ces cinq dernières années avec plusieurs succès qui ont des effets concrets pour nos concitoyens.

C’est notamment le cas de la création d’un Fonds européens pour l’aide aux plus démunis et son financement, ou contre le quatrième paquet ferroviaire ou le combat à venir contre le projet de grand marché transatlantique ou encore pour mettre en échec le projet ACTA.

Nous mettons à disposition de nos concitoyens quelques axes forts pour sortir de l’Europe de l’austérité et reconstruire une Europe démocratique, coopérative et solidaire, respectueuse des peuples et des jeunesses.

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